TOOVI Roméo José: "Moralisation de la vie publique - L`enquête parlementaire refusée hier à l`Assemblée nationale"
L`opposition a été mise en minorité, mercredi, par le parti au
pouvoir, qui a rejeté la proposition d`une enquête parlementaire dans le
cadre des accusations contre le ministre Désiré Tagro. Que d`émotion
autour des travaux qui ont traîné en longueur.
Le principe de la création d`une commission parlementaire devant
enquêter sur les conditions d`accès aux emplois publics a été refusé,
hier, au terme des travaux de la commission des affaires sociales (Casc)
et culturelles, qui l`a soumise au vote. Quinze voix contre treize, des
28 membres - présents - de cette commission, qui en compte 29, ont
décidé que l`enquête parlementaire est « inopportune ».
Le Front populaire ivoirien (Fpi) défend principalement cette position.
Il estime que cautionner une enquête parlementaire revient à créer une «
espèce d`ambivalence » et favoriser des « poursuites multiples ». Ceci,
alors que l`exécutif a ordonné au judiciaire de mener une enquête,
confiée au procureur de la République, Raymond Tchimou. Le parlement ne
pouvant faire des recommandations à l`exécutif, le Fpi a jugé « inutile
» d`engager une action par « effet de mode ». Toutefois, succédant au
député William Atéby (Fpi, Yopougon), qui a présenté cette position,
d`autres ``frontistes`` dont Ahoké Patrice (Abobo), Kouakou Kra (Tanda)
et autres Yoro Louty (Udpci, Sipilou), ont souhaité que s`il devait y
avoir des investigations, qu`elles partent de 1960 à 2010. Malgré leur
position commune, les groupes parlementaires Pdci (Parti démocratique de
Côte d`Ivoire), Udpci (l`Union pour la démocratie et pour la paix) et
Solidarité n`ont pu convaincre. Pour eux, le parlement doit « prendre
ses responsabilités » dans la moralisation de la vie publique et « aider
en cela le président Laurent Gbagbo ». S`ils sont unanimes que
l`enquête parlementaire peut se faire « parallèlement » au processus
électoral, ils n`y voient « aucun inconvénient ». Cependant, ils
limitent le champ des investigations à l`intervalle 2005-2010. Ce sont
des députés défaits, qui regrettent, à leurs dires, que le Fpi « refuse »
que la lumière soit faite sur les présumées malversations aux concours
d`accès aux emplois publics. L`espoir de Dan Ouélo (Udpci, Danané), Koné
Ousmane, Jean Michel Moulod (Pdci, Bassam), respectivement présidents
du groupe parlementaire Udpci, Solidarité et Pdci est que les débats
reprendront en plénière le mercredi 28 juillet prochain.
6 h d`insultes et de brouillamini
La séance de travail a démarré sur le coup de 11 h pour prendre fin peu
avant 18h. L`ex-ministre Adjoumani Kouassi député (Pdci, Tanda) en était
le président, en sa qualité de responsable de la Casc. Sa conduite des
échanges a été vivement contestée, interpellé qu`il a été, à plusieurs
reprises, de méconnaître la procédure. Marie Odette Lorougnon (Fpi,
Attécoubé) l`a épinglé, en disant qu`« il est resté longtemps au
gouvernement ». D`autres le huant, à certain moment, l`ont traité de «
nanan Adjoumani » et d` « étudiant », lui demandant d`aller apprendre le
Ba-BA de la procédure parlementaire. Lui-même a souvent répondu aux
charges, reprochant à ses collègues de vouloir le « perturber ». Une «
erreur » du député Adjoumani a failli tout gâter : il a décidé
unilatéralement que l`article 1er de la proposition, amendé, du Pdci est
« adopté ». D`où la cause d`un cafouillage monstre qui a provoqué la
suspension des travaux. Par ailleurs, Ahoussou Jeannot (Pdci, Didiévi) a
traité le Fpi de « voleur », mais il a dû retirer sa parole à la
demande du maître de séance. Notons que le vote a pu se dérouler grâce
au secrétaire général de l`Assemblée nationale, Guéhi Brissi Lucas, qui
instruit M. Adjoumani sur la procédure. Qui veut que le dispositif légal
passe au vote après que les articles ont été amandés.
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Hussein COULIBALY : Fatal
Synopsis : Fatal... c'est Fatal Bazooka, un rappeur bling-bling et hardcore. En fait, un personnage de sketch créé par Michaël Youn dans son show-télé "Morning Live", puis développé dans l'album "T'as vu" vendu à plus de 500 000 exemplaires. Ce film raconte ce que serait devenu ce rappeur s'il en avait vendu... 15 millions ! Fatal est désormais une énorme star. Des millions de fans, des dizaines de tubes, 4 Music Awards de la Musique du meilleur artiste de l'année, une ligne de vêtements, un magazine et prochainement l'ouverture de son propre parc d'attraction : Fataland. Il est le N°1 incontesté. En apparence tout va bien... mais en réalité, Fatal ne sait plus où il va, parce qu'il ne sait plus d'où il vient : depuis ses débuts, il fait croire qu'il a grandi dans le ghetto... alors qu'en fait, il est né dans un petit village de Savoie, en plein coeur des Alpes. Mais on ne peut pas être un "gansta" quand on est un fils de bergers de Savoie, alors Fatal a préféré cacher ses origines et oublier son passé......
COULIALY Dedin Hussein Ousmane
TOOVI Roméo José: "Le groupe pétrolier français Technip condamné pour corruption au Nigeria "
AFP - Les autorités américaines ont annoncé lundi que le groupe français de services pétroliers Technip avait accepté de payer des amendes cumulées de 338 millions de dollars pour solder des poursuites liées à des faits de corruption au Nigeria.
Technip devra verser 240 millions de dollars pour solder des poursuites du ministère de la Justice au pénal. En outre, le groupe devra s'acquitter de 98 millions de dollars pour solder les poursuites intentées par les autorités boursières (SEC).
Selon la SEC, "Technip faisait partie d'une coentreprise avec trois autres sociétés qui s'est livrée à la corruption de responsables gouvernementaux nigérians durant une période de 10 ans afin d'obtenir des contrats d'une valeur dépassant les six milliards de dollars".
Un partenaire américain de Technip, KBR, et sa maison-mère Halliburton, avaient déjà soldé les poursuites liées à ces faits, qui remontent à la période 1995-2004. Il s'agissait de contrats pour construire des installations de gaz naturel liquéfié sur le site de Bonny Island.
"La corruption était une pratique tellement bien acceptée que la coentreprise avait formé le 'comité culturel', un euphémisme, où se discutaient ouvertement les pots de vin, et où ils étaient approuvés et enregistrés", a souligné un responsable de la SEC, Robert Khuzami, cité dans un communiqué.
La SEC a expliqué que Technip tombait sous le coup de la loi américaine parce qu'elle a des titres cotés aux Etats-Unis depuis 2001.
TOOVI Roméo José:"Le pape exprime sa colère après des perquisitions au sein de l'Église belge "
AFP - Le pape Benoît XVI est monté personnellement au créneau dimanche pour dénoncer "les modalités déplorables" d'une perquisition policière au siège de l'Eglise catholique de Belgique, offrant sa "solidarité" aux évêques belges.
L'intervention du pape est le point culminant de deux journées où la colère au Vatican n'a cessé de monter, en dépit de la volonté du gouvernement belge de calmer le jeu.
Dans un message adressé au président de la conférence épiscopale belge, l'archevêque de Malines-Bruxelles André-Joseph Léonard, le pape écrit: "Je désire vous exprimer (...) ainsi qu’à tous les évêques de Belgique, ma proximité et ma solidarité en ce moment de tristesse dans lequel, avec certaines modalités surprenantes et déplorables, des perquisitions ont été menées, y compris dans la cathédrale de Malines".
Mandatés par le parquet de Bruxelles, des enquêteurs ont perquisitionné jeudi le palais épiscopal de Malines, au moment où s'y déroulait une réunion des évêques, gardant enfermés ces derniers pendant des heures. Les policiers étaient à la recherche de documents, notamment de courriers entre des victimes présumées de prêtres pédophiles et les autorités catholiques.
"Durant cette réunion, auraient dû être traités (...) des aspects liés à l’abus sur des mineurs de la part de membres du clergé. J’ai répété moi-même de nombreuses fois que ces faits graves devaient être traités par l’ordre civil et par l’ordre canonique dans le respect réciproque de la spécificité et de l’autonomie de chacun", poursuit le pape, dans son message.
Le pape a ainsi revendiqué l'autonomie de l'Eglise catholique dans ce domaine et sa capacité de gérer les éventuels cas de pédophilie en son sein, mais selon la presse italienne, c'est justement l'immobilisme de l'Eglise belge qui a entraîné l'action policière.
Selon le Corriere della Sera, le ministère de la Justice belge et la hiérarchie catholique du pays ont signé "un pacte" à la fin des années 90, permettant à une "Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuel" de s'occuper de ces cas et de décider de ceux qui seraient transmis à la justice ordinaire.
Mais cette commission n'a pratiquement rien fait, sa "première présidente a démissionné évoquant la faible coopération des religieux (...) et ces derniers mois les dossiers ont augmenté à vue d'oeil", ajoute le journal.
Il n'en reste pas moins que le Vatican a utilisé des termes très forts pour critiquer l'action de la police et de la justice en Belgique.
Le cardinal-secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone, a exprimé vendredi "sa vive stupeur pour les modalités selon lesquelles ont été effectuées certaines perquisitions par les autorités judiciaires belges" et "son indignation pour la violation des tombes des cardinaux Jozef-Ernest Van Roey et Léon-Joseph Suenens". Samedi il a dénoncé le fait que les évêques belges soient restés "neuf heures sans boire ni manger".
Un porte-parole de l'Eglise belge a cependant assuré que les évêques avait eu à boire et à manger, qualifiant les propos de Mgr Bertone de "commentaire personnel fait sous le coup de l'émotion".
Le ministre belge de la Justice a tenté pour sa part dimanche de calmer le jeu, jugeant "un peu excessives" les critiques de Mgr Bertone, mais a justifié les perquisitions.
"Il ne faut pas en faire un incident diplomatique. Les évêques (présents) ont été normalement traités lors de la perquisition", a déclaré Stefaan De Clerck, lors d'une émission sur la chaîne de télévision publique RTBF, critiquant cependant la commission pour le traitement des plaintes qui "prenait son temps, peut-être trop de temps pour s'organiser".
TOOVI Roméo José: " Le président Pierre Nkurunziza, vainqueur par forfait "
En grand amateur de football, Pierre Nkurunziza refuserait certainement de jouer sans adversaire. Mais sur le terrain politique, le président burundais sortant accepte volontiers de concourir seul. Appelés, ce lundi 28 juin, à désigner leur chef de l’État, les 3,2 millions d'électeurs burundais n’ont trouvé que des bulletins au nom de l’actuel dirigeant du pays. Quelques jours avant le coup d’envoi du scrutin, les six candidats d'opposition ont déclaré forfait pour protester contre les résultats des élections communales du 24 mai largement remportées par le CNDD-FDD (Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie), le parti au pouvoir.
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Assuré d’être reconduit à la tête du pays, Pierre Nkurunziza, 45 ans, aura la lourde charge de garantir une stabilité qui, quatre ans après la fin de la guerre civile (1993-2006) durant laquelle 300 000 personnes ont trouvé la mort, reste fragile. Car depuis les communales contestées, le pays a enregistré un regain de violences qui ne laisse d’inquiéter la communauté internationale, l’Union africaine (UA) en tête.
En moins d’une semaine, 30 attaques à la grenade ont été recensées dans tout le pays. Dernier incident en date : l’explosion, ce week-end, de plusieurs grenades à Bujumbura, la capitale, et à Muyinga, dans l’est. Des actes de violences qui, aux yeux du pouvoir, visent surtout à perturber le bon déroulement de la présidentielle. Dimanche 27 juin, six membres de l’opposition soupçonnés de vouloir "saboter" le processus électoral ont été arrêtés par la police. Bien que menée en solitaire, la campagne a ravivé tous les antagonismes qui ont marqué le premier mandat de Pierre Nkurunziza.
Amoureux de sport
Élu président par le Parlement le 25 août 1995, le numéro un burundais reste pour beaucoup un responsable politique hors norme, un dirigeant "folklorique" que les responsabilités n’ont jamais pu éloigner des églises et des terrains de football. Avant d’être un homme de pouvoir, Pierre Nkurunziza est un amoureux de Dieu et du sport.
Né le 18 décembre 1964 à Buye, dans la province de Ngozi (Nord), Nkurunziza a grandi dans une famille aisée, où le père était député et la mère aide-soignante. En 1986, en sortant du lycée, le jeune homme ambitionne de devenir officier ou économiste, mais se heurte aux restrictions en vigueur à l'encontre de la majorité hutu, à laquelle il appartient. Il se lance alors dans des études de sport, et devient professeur d'éducation physique en 1991, deux ans avant le début de la guerre civile.
Le président burundais n’aime rien moins que de s’adonner, aujourd’hui encore, à ces activités physiques favorites. Quitte à "sécher" un conseil des ministres. Aussi n’est-il pas rare de voir régulièrement sa silhouette d’athlète dévaler à vélo les collines du pays ou taper la balle sous les couleurs du Haleluya FC, son club de prédilection…
"A l’exemple de Jésus"
Entrée dans les rangs de la rébellion en 1995, au plus fort de la guerre civile, il est grièvement blessé à la jambe par un éclat d’obus et entame quatre mois de convalescence dans le maquis. Nkurunziza croit devoir son salut à Dieu qui, dit-il, lui "a sauvé la vie". De cette époque date "sa véritable conversion" au protestantisme. Aujourd’hui à la présidence du pays, ce père de cinq enfants organise quatre à cinq grandes "croisades religieuses" à travers tout le Burundi. Des cérémonials durant lesquels il chante et danse avec sa chorale, prêche et… lave les pieds des plus pauvres, "à l'exemple de Jésus".
Celui qui se dit "proche du peuple" est d’ailleurs régulièrement critiqué pour les aides financières qu’il accorde aux plus démunis. Des largesses qui, selon l’opposition, confine au populisme. L’homme peut toutefois se targuer d’avoir instauré la gratuité de l’école primaire et des frais d’accouchement. Insuffisant pour ses détracteurs : en 2009, l’indice de développement humain du pays plaçait le Burundi à la 168e place sur 177 du classement établi par Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
TOOVI Roméo José:"Le Premier ministre lui aussi soupçonné de détournement de fonds"
C'est une affaire très embarrassante pour deux membres du gouvernement ivoirien, visés par une enquête sur des détournements de fonds. Cette enquête a été ouverte, dimanche, à la demande du président Laurent Gbagbo. Le Premier ministre Guillaume Soro est donc concerné mais le premier visé dans cette affaire est son ministre de l'Intérieur.
Accusations de favoritisme dans des concours nationaux, accusations de détournement d'argent pour l'organisation du pèlerinage à la Mecque : le procureur de la République aura également à déterminer si Désiré Tagro a détourné à son avantage de fortes sommes d'argent concernant l'indemnisation des victimes des déchets toxiques dans le dossier Trafigura. Le procureur de la République devra enfin enquêter pour savoir si le ministre de l'Intérieur, mais aussi éventuellement le Premier ministre (cité dans la demande d'ouverture d'enquête par le président Gbagbo), donc si ces deux personnalités auraient perçu la somme de 10 milliards de francs CFA (15 millions d'euros) au titre de commissions de la part de la Sagem, la société française qui conduit techniquement le processus électoral ivoirien.
Du côté de la présidence, on affirme que le chef de l'Etat veut tout simplement faire la vérité sur ces accusations qui traînent depuis quelques semaines contre l'un de ses très proches qui est également la « cheville ouvrière » des accords politiques de Ouagadougou. Lundi matin dans le journal Fraternité Matin, Désiré Tagro a simplement indiqué qu'il s'agissait d'une épreuve de vérité. « J'attends que l'enquête livre ses secrets avant de me prononcer », a-t-il expliqué.
Quant à Guillaume Soro, il est jusqu'à lundi soir en Afrique du Sud pour suivre les « Eléphants » en Coupe du monde. Pour son porte-parole, Meïté Sindou, la démarche du président Gbagbo est salutaire et les Ivoiriens ont droit à la vérité : « Nous pensons qu'il est bon que l'opinion et singulièrement la presse considèrent cette requête d'information du chef de l'Etat comme une procédure normale. La Côte d'Ivoire est en train de rebâtir ses institutions et ce tournant s'est renforcé depuis la signature de l'accord de Ouagadougou. Et le Premier ministre partage avec le chef de l'Etat qu'il est nécessaire, en Côte d'Ivoire, de re-crédibiliser les institutions, de rebâtir l'Etat et notamment d'enraciner l'Etat de droit, en mettant fin à l'impunité ».
Dans cet entretien à RFI, le porte-parole du Premier ministre ivoirien a souligné que « l'opinion a droit à la vérité dans ce cadre que le chef de l'Etat a lancé. Une requête d'information, c'est une procédure dont le Premier ministre partage parfaitement le principe avec le chef de l'Etat, pour que, sur cette affaire, ces allégations que nous considérons comme totalement infondées, la lumière soit faite, que la vérité soit sue et que l'opinion tout simplement soit informée ». Meïté Sindou a tenu à réitérer : « Il est clair que ces allégations sont totalement infondées, fausses et fallacieuses. Le Premier ministre veut que son action, dans le cadre de la sortie de crise, soit bien comprise par l'opinion et que, de ce fait-là, la vérité se fasse jour et que nous soyons situés. Il n'y a pas longtemps à attendre. D'ici un mois nous saurons ».
Reste à savoir si cette affaire aura un impact sur le processus électoral en cours. Une nouvelle étape doit être franchie avec le lancement de la nouvelle« vérification » des quelques deux millions de personnes inscrites sur la liste électorale provisoire, en vue d'exclure les éventuels fraudeurs à la nationalité.
TOOVI Roméo José:" Agression en zones forces nouvelles / Me Hervé Gouamené - "Il faut accélérer le processus de désarmement"
Pour Me Gouaméné, il faut éviter à l'avenir que les défenseurs des droits de l'homme soient inquiétés dans leur vie. Il a donc suggéré, entre autres solutions "la nécessité d'accélérer le processus de désarmement et de sortie de crise par des élections crédibles, transparentes et paisibles".
Outre cet aspect, il a estimé que l'on devrait trouver des solutions pour freiner "la circulation illicite et la prolifération des armes légères et de petits calibres ( ) qui ont été aggravées depuis la rébellion de septembre 2002". Ces mesures et bien d'autres devraient, de son avis, permettre d'assurer la sécurité des populations et d'éviter l'"acte lâche, ignoble et inacceptable" dont a été victime sa délégation en zone sous contrôle rebelle.
Le président a affirmé que l'Apdh exige, pour avoir subi un préjudice, la mise sur pied d'"une enquête crédible pour élucider les circonstances de cette attaque afin que les auteurs soient retrouvés et sanctionnés". Il a d'ailleurs annoncé que son organisation a l'intention de porter plainte "Nous avons rédigé une plainte, contre X que nous allons déposer ce matin", a-t-il dit. Me Gouaméné a affirmé ne pas avoir l'identité de ceux qui ont attaqué la délégation de l'Apdh. Il a néanmoins ajouté qu'une source au sein de la représentation des Nations unies en Côte d'Ivoire lui a confié que tout est mis en oeuvre, en ce moment, pour retrouver les quidams. Il a, en outre, qualifié la version de Me Affoussy Bamba, porte parole des Forces nouvelles, de peu satisfaisante.
En effet, elle a assimilé l'attaque à une banale affaire de coupeur de route. Le président de l'APDH a estimé qu'une opération de coupeurs de route pouvait être le fait aussi bien de simples individus que des éléments issus des Forces nouvelles. Il s'est étonné que sa délégation ait été prise pour cible d'autant plus qu'elle a décliné son identité et mis à la connaissance des Fn son ordre de mission. Et ce, depuis leur barrage de Man. Me Hervé Gouaméné a aussi rassuré la presse sur l'état de santé du secrétaire à la formation et aux projets de l'Apdh, Gnahoua Djédjé, qui a reçu des balles au cours de l'attaque d'Odienné. Sa vie serait , a-t-il dit, hors de danger. Notons que le vendredi 18 juin 2010, une délégation de l'Apdh a été attaquée à une vingtaine de kilomètres de la ville d'Odienné, aux environs de 19 h. Un membre de cette délégation a été atteint de plusieurs balles. Et les autres membres ont été dépouillés de leurs biens. Les autres organisations des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, telles que la Lidho, le Midh et la Cndhci, ont apporté leur soutien à l'Apdh.